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Partager des modèles et des données de conception

25 octobre 2023

Faire avancer la modélisation des données du bâtiment (BIM) Partie 1

Dans l’étude de Newforma, « Finding Common Ground : The Future of Project Information Management »  nous avons examiné les défis liés au partage des informations relatives aux projets, notamment les modèles et les données de conception. Newforma et Dodge Construction Network ont interrogé des architectes, des ingénieur·e·s et des entrepreneur·e·s généraux·ales. L’étude prévoyait également une table ronde co-modérée par Newforma et Nathan Wood de la Construction Progress Coalition.

Notre enquête et notre table ronde ont permis de mettre en lumière les obstacles technologiques et humains empêchant l’utilisation efficace de la modélisation des données du bâtiment (BIM) et le partage des données de modélisation.  Même si le secteur a évolué avec l’introduction de la BIM, notre étude a révélé certaines incohérences liées à son adoption et à son utilisation.

En quoi consiste la modélisation des données du bâtiment (BIM)?

Selon le National Institute of Building Sciences (NIBS), « la BIM est une représentation numérique des caractéristiques physiques et fonctionnelles d’une installation. À ce titre, elle constitue une base de données partagée qui regroupe les informations relatives à une installation et permet de prendre des décisions fiables dès le début de son cycle de vie. » L’objectif du NIBD des États-Unis est « d’établir les normes permettant d’encourager l’innovation dans les processus et l’infrastructure afin que les utilisateurs finaux de tous les secteurs de l’industrie puissent accéder efficacement aux informations nécessaires à la création et à l’exploitation d’installations optimisées. »

Malgré cette définition, une certaine confusion persiste pour déterminer si la modélisation des données du bâtiment (BIM) est un processus ou une technologie. D’après la définition du NIBS, la BIM est à la fois un processus et une technologie. Une base de connaissances partagée repose essentiellement sur le processus de collaboration et le partage d’informations entre les parties prenantes du projet. Cela implique également que l’infrastructure technologique facilite le partage des informations. 

La BIM va au-delà de la modélisation 3D traditionnelle.  Elle inclut des informations telles que les liens entre les composants, les normes, les spécifications et les données de performance. De plus, elle met en relation les informations recueillies tout au long du cycle de vie du projet, telles que les instructions complémentaires de l’architecte, les demandes d’informations ou les ordres de modification. 

La BIM permet aux architectes, aux ingénieur·e·s, aux entrepreneur·e·s et aux propriétaires de collaborer par le biais de la technologie. Étant donné que toutes les parties prenantes ont pour objectif commun de mener à bien leurs projets, il est surprenant que la BIM ne soit pas très répandue.

Dans notre étude, nous avons posé quelques questions clés pour essayer de déterminer où se situent les obstacles à l’adoption de la BIM.

Qui dispose d'un processus BIM?

Les questions que nous avons posées portent sur la place de la BIM, et notamment sur le déploiement d’un processus BIM. Nous avons de bonnes nouvelles. La plupart (67 %) des personnes interrogées dans le cadre de notre enquête ont déclaré disposer d’un processus BIM. Cependant, nous avons été surpris d’apprendre que seulement un tiers des ingénieur·e·s en ont un. En outre, moins de la moitié des entrepreneur·e·s généraux·ales utilisent un processus BIM.

Notre étude révèle que la plupart des architectes (88 %) ont mis en place un processus BIM, mais les autres parties prenantes du projet restent à la traîne. Alors, comment les informations sont-elles partagées? Et ce partage est-il efficace?

Il se peut que chaque partie prenante possède ses propres cellules BIM. Lors de notre table ronde, Nathan Wood, de la Construction Progress Coalition, a déclaré : 

« La grande question est de savoir à qui appartient le modèle et à quel moment. S’agit-il d’un seul modèle ou de différentes copies du modèle qui nous semblent être une seule et même copie, alors que ce n’est pas le cas? Qui a l’obligation contractuelle de maintenir ce modèle? Il reste encore beaucoup d’inconnues. »

Qui utilise une plateforme de coordination et de collaboration BIM?

Nous leur avons également demandé s’ils ou elles disposaient d’une plateforme de coordination BIM. Les réponses à cette question étaient similaires. Bien que la plupart des architectes (66 %) disposent d’une plateforme de coordination BIM, seulement un tiers des ingénieur·e·s et des entrepreneur·e·s généraux·ales déclarent avoir mis en place ce type de technologie.

Comment les données de conception sont-elles partagées?

Nous avons demandé aux personnes interrogées comment elles partageaient les documents relatifs à la conception lors de la phase de transfert. Les logiciels de transfert de fichiers figurent en tête des réponses. Étonnamment, certaines personnes interrogées échangent également par courriel.

Bien que les logiciels de transfert de fichiers permettent de partager efficacement les documents de conception, ils ne sont pas conçus comme une plateforme de collaboration.  Nous avons poursuivi notre questionnement afin de mieux comprendre les principaux défis liés à la gestion des documents de la BIM.

Quels sont les principaux défis liés à la gestion de la BIM?

Nous avons demandé aux personnes interrogées de classer les trois principaux défis liés à la gestion de la modélisation des données du bâtiment (BIM).

Les trois premières réponses portent sur la participation et la contribution des parties prenantes extérieures à la BIM à l’élaboration des modèles. Cela n’est pas surprenant, car les parties prenantes extérieures à la BIM n’ont probablement pas de processus BIM ou de plateforme de collaboration. Les architectes ont classé ce critère plus haut que leurs homologues ingénieurs et entrepreneurs (39% contre 18% et 28% respectivement). La collaboration et le partage d’informations avec des personnes extérieures à l’organisation sont également classés en tête de liste.

Pourquoi la participation des parties prenantes extérieures à la BIM est-elle si difficile?

Soixante-deux pour cent des personnes interrogées (les trois premières réponses) déclarent que le principal obstacle à la gestion de la modélisation des données du bâtiment (BIM) est de convaincre les parties prenantes extérieures à la BIM de participer et d’apporter leur contribution. Notre table ronde nous a permis de mieux comprendre les raisons de ce problème. L’accès et la sécurité étaient deux thèmes majeurs.

La participation au processus BIM nécessite un accès aux informations. Toutefois, si les applications logicielles nécessitent une licence pour accéder aux données de la BIM, cela peut poser problème. Michael Finley, participant à la table ronde du cabinet d’architecture et d’ingénierie RS&H, a déclaré : « Au fur et à mesure que le secteur évolue vers des licences de type utilisateur, des licences attribuées ou des licences basées sur le nuage, cela devient plus problématique parce que les entreprises doivent acheter des licences pour collaborer avec le système que nous utilisons ».

Outre les licences, l’accès en matière de sécurité reste également un obstacle.

Connie Thorne, participante à la table ronde et employée chez Hargrove Engineering, explique : « Nous avons souvent recours à notre groupe informatique ou à une forme de protocole de sécurité pour nous assurer que tout le monde dispose du bon accès. Lorsque les équipes changent au cours d’un projet de longue durée, nous devons mettre à jour cet accès. Le changement est constant et difficile à suivre. Lorsqu’il est question de collaboration en temps réel avec des personnes extérieures à notre entreprise, cela devient beaucoup plus compliqué. »

Pourquoi est-il difficile de partager des modèles et des données de conception en dehors de votre entreprise?

Plus de la moitié des personnes interrogées signalent des problèmes liés au partage des données de modélisation avec des parties prenantes extérieures à l’organisation. Les composantes « QUI », « POURQUOI » et « QUAND » entrent alors en jeu dans le partage des données de modélisation. Notre table ronde a révélé des obstacles liés à la définition des attentes en matière d’utilisation des données de modélisation. Il est essentiel de déterminer dès le départ qui a besoin de quelles informations de modélisation et pourquoi.

Donovan Wattier, participant à la table ronde et membre du cabinet d’architecture HDR, a déclaré : « En analysant l’évolution de la BIM, la 3D nous a vraiment aidés à visualiser les espaces et les volumes, et à améliorer nos réalisations. Ensuite, nous avons commencé à charger plus de contenu et de données pour rendre notre production plus rapide, plus facile, et plus précise. Mais en même temps, nous avons un·e entrepreneur·e et un·e propriétaire qui regardent notre modèle et se disent : « Tiens, ce sont des informations précieuses. Pouvons-nous y jeter un œil? Pouvons-nous les récupérer? Pouvons-nous les utiliser? » Et alors, nous nous retrouvons à transmettre le modèle qui, auparavant, n’était que notre outil de production. »

Faut-il définir des attentes? La transparence? Ou bien les deux?

Donovan explique également : « Il ne s’agit pas seulement de confiance, mais aussi d’attentes. Si vous savez dès le début des travaux que je vais communiquer tel document à l’entrepreneur·e et tel autre au ou à la propriétaire, vous êtes au courant que certains aspects devront être conformes à leurs attentes en fonction de l’utilisation qu’ils ou elles vont faire des documents. »

Partager des informations qui ne sont pas encore tout à fait abouties peut poser des problèmes de responsabilité.  Mais discuter des modalités d’utilisation des informations avec toutes les parties prenantes peut permettre de résoudre certains de ces problèmes.

Dan Smolilo, participant à la table ronde pour le compte de l’entreprise de construction Walsh Group, explique que : « La transparence entre les concepteurs et les constructeurs est l’un des défis à relever. Chaque fois que nous entrons dans la composante de modélisation, le principe est de dire : “Voici notre modèle et vos actifs, et vous êtes responsable de toute erreur que nous aurions pu commettre dans le modèle.” Ce qui est très bien. Nous assumons ce risque. »

Éliminer les obstacles.

La technologie a permis de réaliser des progrès qui ont contribué à éliminer les obstacles à la collaboration. Par exemple, Newforma a relevé de nombreux défis liés au partage d’informations des projets grâce à sa stratégie de connecteurs. Grâce aux connecteurs Autodesk BIM 360 et Autodesk Construction Cloud (ACC) du Newforma Project Center, vous pouvez partager des fichiers BIM (Documents Autodesk) avec l’ensemble de votre équipe de projet. Les membres externes de l’équipe peuvent accéder aux fichiers de conception par le biais de l’Info Exchange du Newforma Project Center. Cela permet aux membres de l’équipe externe d’accéder aux fichiers, même s’ils ou elles n’ont pas de licence d’accès à l’environnement BIM de l’architecte.

De plus, la plateforme Newforma offre au secteur de l’AECO une collaboration BIM qui permet aux équipes de projet de mieux coordonner les flux de travail.

Newforma offre un point central pour toutes les informations de coordination, de la phase de conception à celle de la construction. Il s’agit d’une plateforme de coordination BIM/VDC (Conception et construction virtuelles) basée sur l’informatique en nuage, facile à prendre en main. Elle fonctionne avec les outils de création BIM courants et d’autres logiciels d’AECO, notamment les plateformes d’analyse, d’automatisation, de vérification, de gestion de la construction, de terrain et de visualisation. À partir de la visionneuse Web, vous pouvez désormais déterminer qui va résoudre une collision, le degré d’importance du problème, les points sur lesquels vous vous êtes mis d’accord, qui s’occupe de la demande d’information et surtout, vous serez en mesure de fournir une BIM fiable et opérationnelle.

Consultez la deuxième partie de notre article de blogue « Faire avancer la BIM » pour en savoir plus sur la manière de communiquer efficacement et de gérer les collisions de modèles!

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